Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Voyager... Lire...
Publicité
Archives
15 juin 2008

"L'immaculée Conception" de Gaétan SOUCY

Image Couverture

L'Immaculée Conception de Gaétan Soucy (Le titre est Huit décembre pour l'édition française)

Boréal compact, 342 pages

- Québec -

 

Comment résumer ce livre... Le roman rassemble une population oppressée par la religion dans un quartier populaire de Montréal. D'entrée Gaétan Soucy annonce la couleur : Ca commence par le récit de l'incendie du bar (de tous les péchés) du coin, plein de morts s'en suivent... Le roman va s'attarder sur plusieurs des membres de cette communauté, au destin tragique car ils sont prisonniers de la société et la bonne morale va à l'encontre de leur vraie nature.

 

Tout d'abord, ce roman est parfait du point de vu narratif ! Je n'en croyais pas mes yeux à la fin du livre, tout se regroupe habilement (j'ai pas arrêté de retourner en arrière du coup! alors qu'il ne me restait que quelques pages!). Je citerais ce qui apparait en 4ème page de couv' de mon livre "M.Soucy vient de faire la preuve qu'il peut écrire n'importe quoi mais qu'il sera à jamais incapable d'écrire n'importe comment". En effet, les idées farfelues (au premier abord) se suivent et ne se ressemblent pas, on ne sait jamais ce qui va se passer en tournant la page. D'ailleurs la plupart du temps quand on lit un livre, on se demande comment ça va se terminer, on a souvent une petite idée, ou du moins on est capables d'imaginer une fin, ben ici c'est même pas la peine d'essayer, car on a aucun indice ! Les personnages et les situations sont tellement inattendus qu'on ne cherche plus à anticiper, on se laisse mener par le bout des yeux.

 

Le vocabulaire également est parfait, il n'y a rien à redire, chaque mot est à sa place et les personnages ont une telle profondeur psychologique.

 

On retrouve ici des thèmes récurrents chez Gaétan Soucy : les feu et les allumettes, l'oppression sociale, familiale et religieuse, la solitude, des enfants à qui on cache le monde... et il est toujours aussi lugubre, quel livre terriblement noir !

 

Bref, il faut le lire ! Je le place une tout petit peu (mais vraiment un cheveux) en dessous de La petite fille qui aimait trop les allumettes, mais c'est du très bon ! Il y avait longtemps que je n'avais pas dévoré comme ça chaque mot d'un livre.

 

Cryssilda

Drapeau_Qu_bec

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité