"L'Etrangleur d'Edimbourg" de Ian RANKIN
L'Etrangleur d'Edimbourg de Ian Rankin
Editions Livre de Poche, 286 pages
Première publication : 1987
J'ai toujours regardé Ian Rankin d'un air cynique depuis que j'ai lu Le fond de l'enfer, il y a quelques années. Je gardais l'image d'un inspecteur Rebus un peu maladroit, n'arrivant pas à se dépatouiller dans ses enquêtes, les résolvant au petit bonheur la chance. C'est par conséquent sans grandes attentes que je me suis plongée dans l'Etrangleur d'Edimbourg. J'ai par ailleurs appris par la suite que c'était le premier tome de la série des Inspecteur Rebus (forcément je n'avais pas commencé par le bon...)
Le roman met donc en place le personnage de Rebus. On apprend d'où il vient, de quelle famille, ses relations avec son frère, son divorce etc... on apprend également qu'il est particulièrement tourmenté par son passage court et douloureux dans l'armée... Pour cette première enquête, il doit se pencher sur des disparitions de petites filles, elles sont retrouvées tuées quelques jours après... En parallèle Rebus reçoit d'énigmatiques lettres...
A ma grande surprise, je me suis laissée prendre à la lecture de ce roman. Contrairement à Le fond de l'enfer, on découvre ici un vrai personnage avec de la profondeur, avec des tourments, une famille etc... il buche pour trouver des pistes, les preuves ne lui arrivent pas sur un plateau comme par enchantement.
J'ai également trouvé que la trame de l'histoire n'était pas mauvaise. Je n'aime pas spécialement les polars, mais je n'ai pas trouvé cette enquête trop gnangan ou trop facile (c'est ce que je reproche aux ploars en général).
Et puis, on fait un voyage à Edimbourg grâce à la lecture de ce roman... mais l'Edimbourg un peu moins dorée que celle présentée aux touristes... il y a des gens qui vivent là-bas et leur vie n'est pas forcément chatoyante. Mais quand on connait Edimbourg, on apprécie de pouvoir suivre les personnages dans les rues de la cité, du coup c'est très visuel, et ça en devient une lecture assez spéciale. Par contre, j'ai souri et noté que le livre datait un peu lorsqque Ian Rankin parle des mystrérieux souterrains de la ville auxquels l'accès est interdit (c'est maintenant l'une des grandes attractions de la ville.)
Je vais donc ravaler mon cynisme, car je risque bien de lire d'autres Ian Rankin, en espérant qu'ils seront de la même veine que celui-ci. Un petit voyage en Ecosse pour quelques heures ne se refuse jamais, et puis en plus si c'est simpe et agréable à lire, ça peut faire beaucoup de bien :)
L'avis de Ys.
Cryssilda