"Le Voyage d'hiver" d'Amélie NOTHOMB
Le Voyage d'hiver d'Amélie Nothomb
Editions Albin Michel, 131 pages, police 12, 15 euros
Publication : Rentrée et Arnaque littéraires 2009
Le personnage au nom bizarroïdes se prénomme cette fois Zoïle, et son amoureuse revêt le doux nom de Astrolabe. Zoïle bosse chez EDF-GDF et est chargé de démarcher les gens pour les équiper afin qu'ils fassent des économies d'énergie (c'est dans l'air du temps). Alors qu'il se rend chez Astrobale, il découvre un appartement vétuste et ses deux habitantes mystérieuses. Un écrivain débile et sa protectrice qui (on ne comprend pas bien pourquoi) fait passer la vie de l'auteur débile avant la sienne. Du coup, elle ne veut pas la laisser une seconde seule, et les rendez-vous amoureux des deux personnages aux prénoms bizarroïdes se feront sous l'oeil de la débile. Alors ça ne peut pas aller bien loin cette histoire, du coup, Zoïlle est trop triste, et trop frustré, pour se venger de cet amour impossible avec sa belle, il décide de lancer un avion plein de passagers dans un immeuble emblématique de Paris.
C'est pas une blague, le paragraphe précédent est bien le résumer du nouvel Amélie Nothiomb, et sans mauvais jeu de mot, ça ne vole pas haut!
Il fut un temps où les romans d'Amélie Nothomb, sans non plus m'émerveiller, me plaisaient beaucoup. J'aimais son univers décalé et surtout son humour... mais depuis quelques années, ce n'est plus ça! Ma dernière tentative était la lecture du roman qui s'amuse à évoquer les camps de concentration comme des jeux de reality show... un grand ratage ma chère dame! Et puis ensuite, j'avais lu la bio de l'assassin à la fnac, sans regretter une seule seconde de n'avoir dépenser un seul de mes deniers... ensuite, mort cérébrale envers les les romans d'Amélie Nothomb, je l'ai totalement abandonnée dans les rayonnages de la fnac.
Pourquoi j'ai lu ce roman alors, me direz-vous? C'est un grand concours de circonstances... Je me suis lancée dans le 1% littéraire et en même temps, une (ancienne) amie a absolument voulu me le mettre entre les mains!
Résumons clairement, ce roman est mauvais! On reconnaît tous les rouages de l'écriture de l'écrivain déchu : Les prénoms à coucher dehors, les histoires d'amour improbables, les personnages sortie d'un monde qui n'est pas le nôtre, la fin bâclée, les mots compliqués par-ci par là pour montrer qu'elle en a du vocabulaire la madame, pis aussi des références philosophiques, pour faire croire qu'on est dans de la littérature, de la vraie, pis dans la culture de l'esprit! Et puis, se sont ajoutés cette fois, des lieux communs, des clichés et un manque flagrant d'imagination. Déjà, que les reality shows, question imagination... bref.... mais que dire d'un kamikaze qui veut lancer un avion sur une tour? Justement, on a déjà fait le tour de la question depuis huit ans, alors son bouquin vient un peu tard, surtout quand il accumule toutes les tares qui sont énoncées plus haut. Ca donne du grand ratage et un roman au podium de l'insignifiance.
Cryssilda
(1/7)