"Apocalypse Bébé" de Virginie DESPENTES
Apocalypse Bébé de Virginie Despentes
Editions Grasset, 343 pages, 2010
Valentine est une jeune fille dissipée (voire délurée) et sa grand-mère décide de la faire suivre par Lucie, détective privée de son état, afin de connaître tous ses faits et gestes. Dans un moment d'égarement, de lassitude ou encore d'inattention, Lucie perd Valentine de vue, c'est en fait Valentine qui la sème pour entamer une fugue. Sous forme d'une kaléidoscope et à travers son entourage, le roman va retracer la vie de cette jeune fille pour comprendre ce qui l'a menée à disparaître. Petite balade entre faubourgs parisiens, cités banlieusardes et Barcelone, et Valentine qui coure toujours.
Ce fut ma première rencontre avec Virginie Despentes, sans l'avoir lue, j'avais d'elle une image un peu trash, et surtout des préjugés qu'elle écrivait des livres que je ne voulais surtout pas lire.
Ce fut néanmoins une agréable surprise, j'ai aimé la dynamique des phrases, le ton léger et provocateur, sans que ça en devienne agaçant ou que ça sonne faux (je parle en particulier les mots empruntés à l'argot d'aujourd'hui). Les personnages sont assez attachants, même si parfois un peu étranges, il restent tous plutôt sympathiques et amusants (dans leur style). Pour ce qui est de l'intrigue elle-même, j'ai trouvé ça facile et agréable à lire sans que ce soit non plus l'histoire du siècle, mais je n'ai carrément pas adhéré à la fin du roman, c'est très cliché, très facile car évasif, on nous balance ça sans autre explication... la toute fin prend des airs de roman d'espionnage avec des situations qui frisent le parano extrême.
Un roman qui m'a globalement plu mais que je vais quand même assez vite oublier je crois.
Un roman lu dans la cadre du match Despentes / Houllebecq organisé par Priceminister, et sous les encouragements de mes différentes copines blogueuses sans lesquelles rien que le titre du bouquin à la Amélie Nothomb m'aurait poussée à refuser l'offre ;)
Un grand merci à Rémi et à Priceminister pour cet envoi !