"Waking Up In Toytown" de John BURNSIDE
Waking Up In Toytown, A memoir de John Burnside
Editions Vintage, 2010, 262 pages
Lors du premier tome de sa biographie Un mensonge sur mon père, on avait quitté John Burnside vers l'âge de vingt ans. Dans ce volume, même si ce n'est pas très clairement spécifié, on retrouve John alors qu'il est dans la trentaine. Il sort d'une période mouvementée où se sont mélangés drogue et alcool... il est toujours à la limite de se faire interner dans un hôpital psychiatrique, souffrant d'apophénie. Ici, il alterne entre de bonnes périodes de normalité et des rechutes dans l'alcool et autres herbes psychédéliques.
Dans ce livre, il nous raconte son combat contre une vie de chute continuelle. Le récit commence alors qu'il séjourne dans un hôpital psychiatrique. On apprend qu'il entend des voix qu'il essaie d'etouffer grâce à l'alcool. Le reste du livre va être son combat contre la maladie mentale et sa quête d'une vie normale. Il se rend soudain compte que la vie, ce n'est pas d'aller de squat en squat, ou de galères en galères car il n'y a pas d'argent.
Il trouve un travail ennuyeux, mais un travail qui lui impose une rythme plus rassurant. Il essaie d'éviter le plus possible les pubs en sortant du bureau et les mauvaises fréquentations.
Mais son problème c'est que c'est un gentil, un vrai gentil, et qu'il se laisse emporter par ses bons sentiments sans vraiment voir le mal environnant. Il a bien du mal à gérer ses émotions, et dès qu'il prend un petit coup au moral, sa bête noire, l'apophénie réapparaît, et il replonge dans l'alcool.
Ce livre est vraiment déroutant car on ne s'attend pas à une telle dérive de la part de l'auteur quand on a lu ses autres oeuvres, et quand on a déjà eu l'occasion de l'entendre parler. J'ai découvert de pages en pages qui il était vraiment et je n'admire que plus la qualité de ses romans.
C'est un livre touchant dans lequel John Burnside se livre totalement, j'ai trouvé le ton bien différent de Un mensonge sur mon père qui se lisait absolument comme un roman. Ici c'est un récit intimiste, comme si John Burnside essayait d'exorciser cette période de sa vie.
Un très bon récit, passionnant et touchant.