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1 décembre 2011

"Une vie nulle part" de John BURNSIDE

Une vie nulle partde John Burnside

Editions Métailié, 425 pages, 2003

Dans la région industrielle de Corby, en Angleterre, les gens affluent pour travailler dans les aciéries. Il n'est pas possible de faire sécher son linge dehors sans qu'une pellicule de saleté recouvre les vêtements... dans les jardins, la terre est sale et rien ne pousse. La vie n'est pas belle à Corby mais c'est tout l'espoir de beaucoup d'ouvriers venus d'ailleurs pour décrocher un travail sûr et commencer une nouvelle vie. Les parents de Derek et de Francis sont arrivés d'Ecosse dans l'espoir d'un avenir meilleur, les parents d'Alina et de son frère Jan, Estoniens, tentent de s'intégrer discrètement et de vivre le mieux possible dans cette ville dans laquelle les préjugés vont bon train. Dans cette atmosphère noire et pesante, la jeunesse est dure, violente et l'avenir incertain pour cette nouvelle génération qui ne parvient pas à s'épanouir.

Pour changer, c'est une fois encore un roman noir que nous signe ici John Burnside. Ce qui est amusant, du fait de mes lectures consécutives et compulsives (!) de plusieurs romans de John Burnside ces derniers temps, c'est de retrouver un véritable univers que l'auteur créé livre après livre. J'ai cru voir ici une graine de Scintillation qui a fini par germer une dizaine d'années après. J'ai aussi retrouvé des éléments inspirés directement de la vie de l'auteur et présents dans les tomes 1&2 de sa biographie.

De Scintillation, on retrouve la nature mise à l'épreuve du progrès et des actions de l'homme, la conclusion est la même : Industrie et nature ne font jamais très bon ménage. Par cette apposition de la ville souillée et quelques descriptions de lieux plus sauvages, encore une fois John Burnside parvient à sublimer la nature.

Ici l'auteur aborde également le sujet de la jeunesse. Comment s'en sortir quand on a tellement peu de cartes entre nos mains au départ ? Quand tout autour n'est que violence et désillusion ? Quand il peut nous arriver le pire sans qu'on n'ait rien cherché de mauvais ?

J'ai retrouvé avec plaisir le style et le monde de John Burnside. La première partie de son livre se passe à Corby, chaque personnage a sa partie et nous dévoile un peu de lui, de sa famille, de ses origines, de ses espoirs. Parfois par ordre chronologique, parfois le temps de mélange et se trouble pour revenir en arrière, aller de l'avant pour servir l'intrigue, avec une impression de tourbillon perpétuelle dans la vie des personnages. Et puis, le rythme se brise totalement, et on suit la fuite de Francis à travers le monde, pour s'éloigner de sa famille et de ses sentiments. Je n'ai pas bien compris pourquoi ce changement de rythme et pourquoi se focaliser sur le personnage de Francis pendant la moitié du livre. Peut-être pour accentuer ce besoin vitale de changement alors que, pendant ce temps,à Corby tout reste immuable.

Je vais maintenant faire une petite pause John Burnside, juste parce que je n'en ai plus en stock et pour vous prouver que ça ne tourne pas à l'obsession tout ça !

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Commentaires
C
@ Lou : Mince, j'ai failli oublié ;)<br /> <br /> @ Theoma : Ah bon? Chiffonnette lit Burnside sans me le dire ??
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T
Chiffonnette m'a tentée cette semaine avec le même auteur ! Je note !
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L
Je t'ai taguée copine :)
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