"Les Chroniques de Mudfog" de Charles DICKENS
Les Chroniques de Mudfog de Charles Dickens
Editions du Rocher, 152 pages
Première publication : de 1837 à 1839
Il était impossible de ne pas consacrer le billet du jour (ou voire ne pas publier du tout, n'est-ce pas.) à un vieux victorien barbu (pas un barbu touffu certes, mais un barbu tout de même), ami fidèle (et étouffant) de mon très cher Wilkie, en ce jour mémorable du bicentenaire de sa naissance.
Je me sentais l'âme à lire un bon vieux David Copperfield, mais je suis une petite joueuse, tout le monde le sait, alors j'ai décidé de lire Les (courtes) chroniques de Mudfog de notre cher et illustre Charles Dickens.
Il est des auteurs dont on pardonne tout, même leur petites maladresses et leur erreurs de jeunesse (2012-1837 = le jeune Charlie a alors 25 ans). Les Chroniques de Mudfog prouvent que Charlie peut écrire une centaine de pages en racontant décidément totalement n'importe quoi (il a réitéré le procédé avec Edwin Drood, mais l'âge et l'expérience lui ont enseigné qu'une intrigue pouvait aider à garder le lecteur attentif et éveillé). Donc, Mudfog : Une ville insignifiante baignant dans la Mud (boue) et le Fog (brouillard), et accessoirement dans l'eau verte aussi. Les gens s'ennuient, a priori, alors il dissertent sur n'importe quoi. Mais non pas le n'importe quoi du genre on prend un sujet au hasard et on en papote, non, le vrai, le pure, l'ultime n'importe quoi. Ce livre est alors une successions de farces, de longs épanchements sur des choses ridicules, voire insignifiantes (et parfois, ennuyeuses aussi). Si j'ai souri au cours de la première moitié du livre, j'ai passé la seconde partie à hausser les sourcils de dépitation (oui de dépitation messieurs, mesdames) parce que toutes les bonnes blagues doivent avoir une bonne fine. Je ne doute pas une seule seconde que Charlie (vous permettez que je l'appelle Charlie?) avait en tête d'écrire une petite satyre de la société... mais son procédé, amusant, je le répète, au premier abord, fait dans la lourdeur sur du plus longs terme... j'avouerais presque que notre Charles, aimé et adulé de tous, est tombé dans le ridicule (le comique de répétition ça fonctionne, quand à la base c'est vraiment comique, hein) (ta plus grande fan, Isil aurait bien des choses à t'enseigner, comme dirait la jeune... bref... je m'égare.)
Mais terminons ici cette débacle, dans l'échelle Charlie ce livre ne grimpe pas bien haut, mais c'est quand même du Dickens et si je me suis ennuyée à la fin, je dirais que c'est à cause de ma longue journée, et du froid polaire, et aussi parce que y'a toujours du bruit dans le RER, mais loin de moi l'idée de faire la moindre allusion à la moindre mauvaise critique de ce texte en ce jour mémorable où notre petit Charlie a bien grandi et où il fête ses 200 ans ! Hé oui, la littérature c'est source de jeunesse infinie, de popularité et de séduction (ahem), même 200 ans après !
Cher Charlie, merci pour ma lecture annuelle de Noël ! Merci pour ton humour ! Merci d'avoir été l'ami de mon Wilkie (je passerai sur ce que tu lui as fait subir, je te dis qu'aujourd'hui, c'est pas le jour des règlements de compte!) et je te souhaite un très joyeux 200ème anniversaire ! Je risque de me pencher sur tes scribouillages cette année, alors s'il te plaît, applique toi !
Le billet de Lou, qui elle non plus, n'a pas fait bon voyage à Mudfog.
Et quand la blogosphère fête Dickens.... Lou, Titine, Karine, Isil, Kikine, Sabbio, Mélodie, Ellcrys, Allie, DeL, Maggie ...
Happy Birthday Charles Dickens !
Et bon Dickens 2012 à vous tous !