"The Lewis Man" de Peter MAY
The Lewis Man de Peter May (publié en français sous le titre de L'homme de Lewis)
Éditions Quercus, 2012, 373 pages
Il y a deux mois, je découvrais The Black House de Peter May, ce livre même qui m'a déconnecté de mon entourage pendant plusieurs jours... Et vu que le sort est avec moi (et contre mon entourage), le deuxième tome de cette trilogie a été publié il y a quelques semaines en anglais !
Nous retournons alors à Lewis et retrouvons Fin Macleod qui a abandonné son tablier d'officier de police entre les deux tomes. Il est juste là pour retaper la maison de ses parents et renouer un peu avec sa famille. C'est alors qu'un corps est retrouvé dans la tourbe, comme momifié. Fin ne peut pas s'empêcher de débuter l'enquête avant que la police daigne arriver du continent. D'autant plus que ce corps semble être en rapport avec la famille de Marsaili, sa vieille amie d'enfance, et en particulier avec le père de celle-ci. En effet, le vieux Tromod est en était de sénilité avancé, Alzheimer est là, et pourtant petit à petit, toute son histoire cachée va lui revenir, et être révélée par bribes incompréhensibles à ses proches.
Ce tome nous replonge dans l'ambiance sauvage et magnifiée de l'île de Lewis, mais nous fait également voyager dans le vieux quartier de Dean Village à Edinburgh (souvenirs, souvenirs) et sur la très belle île d'Eriskay (que je ne connais pas, mais je ne vais pas oublier ce nom). Alors que dans le premier tome l'intrigue était centrée sur la redécouverte de l'enfance de Fin, ici c'est un peu le même principe mais encore plus loin dans le passé avec l'enfance et la jeunesse de Tormod. Celui-ci a caché toute sa vie son histoire malheureusement pour se construire une nouvelle vie et une famille stable. Alors que tout semble s'écrouler dans son monde à cause de la maladie qui le ronge, il se réfugie dans son passé et dans ses tristes souvenirs.
J'ai retrouvé avec plaisir l'île de Lewis et le personnage de Fin, néanmoins j'ai trouvé un peu "facile" que deux crimes aient lieu deux fois dans le même cercle de gens, alors que clairement, il n'y a eu que trois meurtres dans toute l'histoire de Lewis. Cette facilité mise à part, le roman est encore une fois très bon, l'intrigue/enquête toujours aussi bien menées, les paysages et la nature toujours très présents, un bon rythme etc... tout ce que j'avais alors aimé dans le premier volume.
J'ai particulièrement aimé le personnage de Tormod. Il est très touchant alors qu'il est en pleine décadence (cet aspect du roman n'est pas sans me rappeler L'étrange disparition d'Esme Lennox de Maggie O'Farrell, même si l'intrigue est toute autre), le ressenti de la maladie est bien rendu, ainsi que le mépris et l'incompréhension de l'entourage des malades.
J'ai adoré ce deuxième tome, et j'attends avec impatience la sortie du dernier volet de cette trilogie !