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6 mars 2012

"L'homme du lac" de Arnaldur INDRIDASON

l'homme du lacL'homme du lac d'Arnaldur Indridason

Éditions Points, 2008, 406 pages

Une hydrographe découvre un squelette prisonnier du sable dans le lac qu'elle surveille. En effet, l'eau ne cesse de baisser... c'est pourquoi ce cadavre qu'on avait cru dissimulé pour de bon, resurgit une quarantaine d'années après la mort de la victime. C'est Erlendur Sveinsson et ses collègues Elinborg et Sigurdur Oli qui vont mener cette nouvelle enquête qui va nous transporter au coeur de la guerre froide, des idéaux communistes déchus et d'histoires douloureuses qu'ont vécu ces jeunes étudiants islandais qui ont cru à un monde d'après-guerre meilleur.

J'aime toujours beaucoup les romans d'Arnaldur Indridason, mais là il a rassemblé une panoplie de thèmes qui me passionnent, ce roman est alors le meilleur que j'ai lu de lui jusqu'à présent. Ce livre se passe en Islande (ah l'Islande, ses fjords, ses tempêtes de neige, ses disparitions dans la neige, cette mélancolie latente... bon, j'aime l'Islande et j'aime lire des romans nordiques en hiver, c'est comme récurent tous les ans cette histoire...)... mais il nous plonge dans l'Europe de l'est au lendemain de la deuxième guerre mondiale, dans cette partie du monde où le monde soviétique commence à dicter sa loi, à imposer une dictature de fer. Nos jeunes étudiants islandais sont des communistes primaires, ils y croient, ils attendent un monde plus juste et plus d'égalité entre les différentes classes sociales. Il partent donc à Leipzig et ils découvrent une société de surveillance, de censure, de non droit, de méfiance réciproque. Pour la plupart, les endoctrinés déchantent rapidement, pour la plupart...

Tomas est tout plein d'espoir, comme ses camarade, mais il rencontre la jeune Ilona, une hongroise. La Hongrie est alors l'un des seuls pays du bloc de l'est qui s'apprête à contesté ce nouveau régime, ça se traduira par une révolte et des manifestations spontanées dans la rue en 1956 (vous pouvez visionner le très beau diaporama d'époque du Monde ICI). La jeune femme est emblématique de son pays, et ne compte pas se laisser dicter sa conduite en Allemagne, elle ouvre peut à peu les yeux de Tomas qui, lui, ne mesure pas le danger... Le jeune homme finira expulsé, la jeune femme sera arrêtée par la Police Politique...

Ce aspect du roman m'a littéralement passionnée ! Sans être lourd ni rasoir, Arnaldur Indridason s'est manifestement beaucoup documenté sur l'ambiance qui régnait à l'époque. Il a su retranscrire ce climat de terreur parmi les jeunes, j'en ai eu des frissons ! Bien sur tout ce qu'il nous décrit, n'était pas sans me rappeler tout ce que j'ai ressenti à Budapest l'année dernière.

En dehors de ce thème, l'enquête est également très bonne et j'ai été ravie de retrouver Eerlendur, toujours aussi désabusé et amère sur son propre pays, et ne parvenant pas plus qu'au cours des tomes précédents à régler ses affaires familiales, ni à oublier ses fantômes.

Voilà, j'aime Arnaldur, je crois que c'est clair ! Vivement la suite !

  1. La cité des jarres
  2. La femme en vert
  3. La voix
  4. L'homme du lac
  5. Hiver arctique
  6. Hypothermie
  7. La rivière noire

Livre lu (un peu par hasard, je l'avoue) dans le cadre du mois Mittel Europa organisé par Schlabaya et qui se déroulera pendant tout le mois de mars!

chateau-baviere

PAL -19

Un grand merci à ma copine Hydro pour ce cadeau ! J'ai mis du temps à le lire, mais j'ai adoré!

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Commentaires
N
J'ai bien aimé l'intrigue du passé, moins celle du présent (il faut dire que l'inspecteur Erlendur est assez cliché). Au final, rien d'inoubliable à mes yeux.
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L
non, pas du tout ; quand je les trouve en poche !
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C
@ Lystig : Tu les lis dans l'ordre ?
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L
pas encore lu celui-ci !
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C
@ Theoma : J'ai vraiment beaucoup l'ambiance des livres d'Arnaldur !
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