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29 septembre 2012

"Homme invisible à la fenêtre" de Monique PROULX

homme invisible à la fenêtreHomme invisible à la fenêtre de Monique Proulx

Editions Boréal Compact, 1993, 239 pages

Max est peintre et paraplégique depuis un accident de voiture alors qu'il était encore très jeune. Il vit dans un bâtiment délabré de Montréal au fond d'une ruelle qui pue, afin de dissuader toute visite irréfléchie. Il n'empêche que son appartement est en permanence envahi par ses amis qui viennent se confier à lui, et essayer de remettre un peu de cohérence dans leur vie qui leur échappe totalement. Il aime observer la vieille dame de la fenêtre d'en face, jusqu'au jour où elle est remplacée par une femme bien plus jeune, et vieil amour de Max...

Ceci est mon premier livre de Monique Proulx, je l'avais acheté il y a de longues années après avoir entendu beaucoup de bien de Le coeur est un muscle involontaire. Sauf que moi, avec mon esprit de contradiction, j'ai choisi ce titre (mais en fait, j'ai de gros doute, et je me demande si je n'avais pas lu cet autre titre à l'époque).

Ce que je peux dire, c'est que Monique Proulx sait raconter des histoires. J'ai adoré par exemple le premier chapitre où un vernissage nous est décrit comme une tableau, dépeignant tous les personnages dont il va être question dans le roman. C'est très bien trouvé et finement écrit, et puis ça installe le ton de tout le roman, beaucoup de ses personnages étant des artistes (chaque titre de chapitre commence d'ailleurs par "Portait...").

On pense d'abord à une histoire simple, d'artiste paraplégique. Mais très vite, les personnages annexes vont s'avérer d'une grande complexité. Max depuis sont fauteuil (son fidèle Rossinante!) va observer la vacuité de la vie de ses amis d'un oeil amusé parfois, et souvent cynique. Il les regarde vivre et vit à travers eux... Chacun semble être dans le déni total de la situation physique de Max, lui aussi... sa mère, dix ans après l'accident, est persuadée que son fils est encore valide.

J'ai aimé la complexité du texte, très fluide pourtant et qui se lit très facilement, mais on sent qu'il y a un réel travail d'organisation derrière, pour que tout nous soit dévoilé petit à petit, comme lorsqu'on regarde longuement un tableau et que l'on découvre de nouveaux détails instant après instant.

Et puis, malgré le sujet grave, il y a de l'humour et de la douceur, et même des gens qui ne regardent pas Max comme un débile ou un monstre quand il s'aventure dehors.

Voici ma seule participation pour le Mois Québécois de Karine, mais vu l'intensité de ma rencontre avec Monique Proulx, ça vaut bien pour dix livres, hein ?

Mon Québec en septembre

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Commentaires
Y
Une belle rencontre, ça vaut tout :-) je n'ai aps encore llu Monique Proulx mais du coup je la mets sur ma liste (infinie mais néanmoins) à découvrir :-)
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L
une seule participation aussi ? tiens, come moi !
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