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22 janvier 2013

"Consider the Lilies" de Iain CRICHTON SMITH

consider-the-liliesConsider the Lilies de Iain Crichton Smith

Editions Phoenix, 1968, 144 pages

Mrs Scott vit seule dans sa vieille maison dans un lointain village écossais. C'est la maison de ses ancêtres, de mémoire, on naît, on vit, on meure ici. Mrs Scott a perdu son mari à la guerre et a élevé son fils seule, sans l'aide de personne, malgré ses lettres récurrentes à la couronne pour demander une pension pour les loyaux services rendus par son mari. Son fils a préféré se bâtir une nouvelle vie au Canada. Un jour, se présente "enfin" un représentant de l'état qui l'informe qu'elle va devoir quitter sa maison... que son village va être détruit pour donner pâture aux moutons... elle sera relogée ailleurs, avec toute la communauté... Nous sommes quelque part entre 1792 et 1850, en plein période de "Highland clearances", quand les moutons étaient plus importants que ces "bouseux" de Highlanders.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, même si au départ le thème m'intéresse beaucoup et que j'avais vraiment envie de me plonger dans la vie de ses gens que l'on force, du jour au lendemain, à quitter leur racines (et même à abandonner les tombes de leurs ancêtres, un véritable traumatisme).

Nous passons la première partie du roman en compagnie de Mrs Scott qui essaie de digérer la nouvelle apportée par "l'homme au cheval blanc". C'est alors une vieille dame qui attend la mort, qui vit dans les souvenirs de son mari et de son fils. Elle vit au jour le jour, et n'attend rien de plus que de vivre encore dans sa maison, sur ces terres de tourbe. Le récit prend alors la forme de flashbacks, puis de retour à sa réalité et à cette maison qu'elle ne peut imaginer quitter. Première partie un peu longuette qui m'a demandé de faire une petite pause avant de poursuivre...

Comme quoi, il faut parfois savoir ne pas s'acharner et lire un livre au bon moment... La deuxième partie m'a totalement captivée. Mrs Scott décide de ne pas se laisser faire et elle part chercher de l'aide, pour la première fois de sa vie, parmi la communauté. Nous faisons alors connaissance de cet abruti de pasteur (dont le but n'est pas du tout de servir la communauté, mais de trouver ses petits avantages là où ils peuvent être)... en rentrant, Mrs Scott tombe dans un ruisseau, elle qui n'a jamais voulu compter sur personne, se retrouve dans une famille qui l'acceuille et la soigne comme leur propre grand-mère... peut-être seulement à ce moment le mot de communauté prend un sens pour elle.

Un récit très intéressant sur la population des Highlands d'alors, une minorité rabaissée car elle parle gaélique, parce qu'elle ne va pas à l'école et que leur tradition orale est dédaignée comparée aux études, aux livres etc... La culture s'oppose ici à l'éducation... tout comme la nature s'oppose aux villes si loin de l'authenticité écossaise.

Malheureusement, ce roman n'est pas traduit... et vu comme il est maintenant difficile de trouver les romans de Iain Crichton Smith même en anglais, je doute qu'il ne le soit jamais.

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Commentaires
L
Oh il faut absolument que tu nous en parles demain, d'ailleurs c'est plus ou moins victorien si ça va jusqu'en 1850, donc c'est parfait ;o) ça a l'air très intéressant comme sujet, ça m'intrigue d'autant plus que je ne connais pas bien l'histoire écossaise (une lacune à combler) !
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