"Yellow Birds" de Kevin POWERS

21 avril 2013

Yellow Birds de Kevin Powers

Editions Stock, 2013, 250 pages

Bartle décide de s'engager dans l'armée américaine parce que ça a l'air fun. Il partira alors en Irak pour combattre le mal (!). Il a 21 ans et aura comme compagnon d'artillerie et comme ami le jeune Murph de 19 ans. La récit alterne entre ce qui précède le départ des deux jeunes soldats, leur séjour à la guerre, et le difficile retour. Le quotidien et la connerie de la guerre s'étallent devant nos yeux pages après pages. On devinera l'expérience même de l'auteur en tant que soldat à travers ces pages.

J'ai eu beaucoup de mal avec ce livre... Je ne peux absolument pas avoir la moindre empathie avec des soldats qui croient avoir la mission de sauver le monde (les américains sont forts pour ça, les français s'en sortent bien aussi). Donc Bartle et Murph, oui, se retrouvent dans un monde apocalyptique, mais j'ai bien envie de dire : Fallait rester chez vous et aller à la fac (oui je suis dure, mais c'est ce que je pense.)

Et finalement, l'auteur, ou Bartle, bien sûr, en vient à cette conclusion également, c'est bien, mais tellement attendu ! Ce roman m'a donc ennuyée par son thème même, mais également parce qu'il n'y avait absolument rien d'innatendu pour moi du point l'évolution des choses ou de la pensée des soldats à mesure ou je tournais les pages :

"Je vous emmerde, mais tu y es allé à dessein, donc finalement tu t'es doublement fait avoir, donc pourquoi ne pas trouver un endroit où se recroqueviller, et mourir, en endurant le moins de souffrance possible parce que tu es un lâche, et, en vérité, c'est la lâcheté qui t'a mis dans ce pétrin parce que tu voulais être un homme" (p.162)

Quant au style, je n'ai pas encore lu les billets de mes co-lecteurs du Prix Relay, mais j'ai entendu par-ci par-là que le style était exceptionnel.... Bon... encore une fois.... Je ne dis pas que l'auteur écrit mal, il écrit correctement, et pour moi il n'y a rien qui ne ressort comme extraordinaire non plus dans son style.

Un petit passage qui m'a plu :

"Les surveillants m'autorisaient à emprunter des livres à la bibliothèque carcérale qui était relativement bien tenue. Je me rendis compte qu'après les avoir lus, je pouvais, en les empilant sur le bureau métallique de ma cellule, regarder par la fenêtre, qui était assez grande pour laisser passer de la lumière mais bien trop haute pour qu'on puisse voir au travers sans aide." (p.235 / 236) Une belle allégorie de la lecture.

Voilà, je ne comprends clairement pas l'engouement que ce roman suscite. Et je n'aimerais pas que l'auteur lise mon billet car je me trouve vilaine sur ce coup-là :) Mais je suis foncièrement pacifiste et contre les guerres.

Ce roman fait partie de la sélection d'avril du Prix Relay des Voyageurs - Europe 1, également lu par Saxaoul, Leiloona, Noukette, Clara, Jérôme, Jostein, Titine et John Burnside. Tous ont aimé.

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