"Appartenance" de Ron BUTLIN
Appartenance de Ron Butlin
Traduction de Brice Matthieussent
Editions Sotck, 2008, 277 pages
Jack est gardien et agent de maintenance dans un grand complexe d'appartements de luxe dans les Alpes avec sa copine Anna. Le complexe est vide alors ils s'occupent à visiter les appartements pour y passer du bon temps. Les congélateurs sont pleins et les lits douillets. Un couple finit par arriver, un homme d'un âge avancé accompagné d'une toute jeune femme. Dès le lendemain de leur arrivée, l'homme meurt accidentellement et le couple prend en charge Thérèse, sous le choc. Cela va raviver l'envie de fonder une famille de la part d'Anna qui va presser Jack à retourner à Edimbourg pour acheter une maison ensemble. Sur le chemin du retour, Jack plaque Anna à la gare du nord et part retrouver Thérèse...
J'avais tellement aimé Le son de ma voix que j'ai eu envie de mettre Ron Butlin dans la liste des auteurs à lire dans le cadre du Challenge Un an en Écosse (qui s'éternise!) Mais je dois avouer que Appartenance fut une grosse déception pour moi... L'ambiance est lourde et malsaine. Anna est complètement folle et on ne comprend pas pourquoi Jack n'en fait pas plus pour l'éloigner de lui. Pour le coup, on comprend très vite où se situe le cerveau du jeune homme, moins il se pose de questions et plus ça roule pour lui! Aucune situation malsaine (et il y en a un paquet dans le roman) ne le dérange vraiment, il se laisse porter et guider par les femmes qui veulent bien se donner à lui. Il pardonne absolument TOUT !
Alors, on se sait pas bien où va ce livre et pourquoi il y va. Le roman est écrit à la première personne, du point de vue de Jack... et comme lui-même n'a pas bien de motivations profondes de faire ce qu'il fait et d'aller où il va, ça sonne bien vide. Ok, on voyage, des Alpes à Paris, puis on file en Espagne chez des hippies, au fin fond de la campagne (et ça aurait dû me plaire, ça!) mais il ne se passe rien de très construit, les personnages sont bizarres, tous autant que les autres et on éprouve aucune empathie pour eux, ni même la moindre curiosité.
Je ne me suis pas du tout sentie à l'aise dans ce livre, il est trop malsain, trop glauque et tout cela gratuitement. Je n'ai vraiment pas vu l'intérêt de l'histoire ni où voulait en venir l'auteur.
Enfin, il y a des erreurs de la part de l'auteur.... Tout le monde se souvient de la canicule de 2003 (même moi qui n'étais pas en France, je n'ai pas oublié!), les personnages passent août 2003 à Paris et les soirées sont bien froides. Hum! Il y a également au moins une grosse erreur de traduction, voire deux car il y a une phrase que je n'ai vraiment pas comprise... En plus d'un roman assommant, ça fait beaucoup.
Bref, je suis très déçue.
Ce roman a été lu dans le cadre du challenge Un an en Écosse, Claire de chats de bibliothèque a lu Le son de ma voix.