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10 août 2016

"Le lagon noir" de Arnaldur INDRIDASON

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Le lagon noir de Arnaldur Indridason

Traduit de l'islandais par Eric Boury

Éditions Métailié Noir, 2016, 319 pages

Un homme est retrouvé dans un lagon isolé dans une banlieue de Rekjavik.  Il s'agit de toute évidence d'un meurtre, le corps est meurtri et ne présente aucune trace de défense. Erlendur, alors tout jeune inspecteur dans la criminelle doit enquêter sur cet homicide accompagné de sa "tutrice" Marion. On est en 1979. Elrendur est, on le sait, également très tourmenté par les disparitions (inexpliquées). En parallèle, il se décide enfin de reprendre l'enquête sur une affaire classée qui le hante depuis des années : La disparition de la jeune Dagbjört qui s'est volatilisée un beau matin sur le chemin de l'école, sans laisser de trace ni aucune piste pour la retrouver morte ou vive. Les deux dossiers le mèneront vers la base militaire américaine de Keflavik dans laquelle il est décidément difficile d'enquêter librement.

Qu'il est agréable de retrouver Erlendur à chaque fois dans un nouveau roman ! Et comme à mon habitude, j'ai tardé à le lire, comme pour attendre le moment idéal.  C'est une nouvelle fois une plongée dans la société islandaise dans laquelle Arnaldur nous entraîne. Ici, le livre est largement centré sur la présence américaine en Islande et les problèmes éthiques que cela pose à Erlendur tout comme aux citoyens islandais au sens plus large. La base est en effet présentée comme un no man's land, du moins un territoire sur lequel les islandais n'ont pas leur mot à dire, ni aucune loi à appliquer. Les tensions sont alors vives entre les soldats américains et la police islandaise.

Ce roman nous présentera des personnages atypiques... la jeune Caroline, belle américaine, membre de l'armée américaine, qui aidera notre équipe islandaise malgré les dangers; Joan, femme excentrique et battue... ou encore les deux victimes de ce roman, Kristvin et la jeune Dagbjört qui ne demandaient rien à personne et qui voulaient juste continuer leur petite vie tranquille.

Ce roman est également pour nous l'occasion de connaître plus encore Erlendur et Marion, une façon pour l'auteur de creuser leur personnalité et leur fantômes. Marion bien perturbée par son amour perdu que l'on avait découvert dans le tome précédent, et Erlendur ne peut et ne pourra jamais se pardonner la disparition de son frère alors qu'il n'était qu'un enfant.

Alors oui, Arnaldur Indridason nous habitue à ses histoires un peu lentes, avec le narrateur qui se répète un peu mais ça reste pour moi une bulle littéraire de douceur dans laquelle j'adore me plonger tous les ans. L'intrigue est bonne et l'enquête est menée avec humanité, comme Erlendur nous y a accoutumés.

Vivement l'opus suivant ! Moi, j'aimerais bien retrouver le vieil Erlendur un peu bourru la fois prochaine...

challenge nordique scandinavie

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Commentaires
L
J'ai bien l'intention de lire un Indridason pour le mois de décembre. Peut-être celui là !
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B
J'ai vraiment beaucoup aimé. C'est un beau personnage que cet Erlendur.
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S
j'avais un peu abandonné Indridason après "la femme en vert" qui était réellement trop violent pour moi - je pourrais tenter un nouvel essai avec celui-ci
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