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11 novembre 2016

"1984 - Big Brother vous regarde" au Théâtre Ménilmontant

big brother

1984 - Big Brother vous regarde d'après George Orwell

Adaptation : Alan Lyddiard

Mise en Scène : Sébastien Jeannerot

Avec Sébastien Jannerot, Hélène Foin-Coffe, Bernard Sender, Gregory Baud, Marie Giros, Loic Fieffe, Emilien Audibert, François Malleday.

Durée 1h40

Nous sommes en 1984, année fictive fictive et futuriste pour un livre écrit en 1948 par George Orwell. Nous sommes à Londres, du moins on pense le reconnaître, sous un régime totalitaire dirigé par Big Brother, celui qui a les yeux partout, qui vous espionne aléatoirement dans votre appartement, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, grâce à une caméra qui voit TOUT. Partout, jusque chez les gens, des écrans diffusent en boucle le visage de Big Brother ou des discours de propagande vantant le régime.

Winston refuse ce régime. Il veut lire, écrire, vivre, aimer. Lorsqu'il rencontre Julia, malgré le danger, ils tombent amoureux et décident de s'aimer... Mais pour cela, ils doivent impérativement se cacher.

1984 est le roman que j'ai le plus relu dans ma vie, sans jamais m'en lasser. Toujours effrayant, faisant bien malheureusement écho, de plus en plus souvent, à notre société de 2016. Quand j'ai vu passer les pubs pour la pièce, j'ai foncé sans réfléchir en embarquant deux amies avec moi.

Sur scène, les personnages évoluent autour d'écrans qui diffusent Big Brother, la propagande ou encore le gros complexe effrayant dans lequel vit Winston, souvent des scènes de torture aussi.

Contrairement à mes deux copines, les scènes filmées ne m'ont pas trop dérangées cette fois, parce qu'elles se justifient aisément. C'est tout le principe de fonctionnement de Big Brother, voir et être surveillé. Les scènes dépeignant l'environnent de Winston ne m'ont pas dérangée non plus.

Par contre, il y a une multitude d'autres choses qui m'ont beaucoup agacée....

La musique... digne d'un mauvais téléfilm de M6 et qui accompagne tout le spectacle.

La mauvaise qualité du son... Étant placées au fond de la salle, on a eu beaucoup de mal à comprendre ce que disaient les comédiens sur scène... il suffisant qu'en plus il y ait de la musique à ce moment là, et c'était complètement inaudible !

Il y a également eu THE big fail qui m'a fait beaucoup rire... Julia tend un gateau d'anniversaire à Winston avec une bougie allumée. En parlant, son souffle l'étend et Julia enchaîne quand même, coûte que coûte : "Mais souffle !"

Ensuite, l'image de la ville, de l'appartement de Winston ne sont pas conformes au roman. Dans le romain tout est justement bien propre, rangé, organisé. Sur scène, tout tombe en décrépitude. Pourquoi ?

L'histoire d'amour dangereuse est passionnée dans le roman... Ici cela ressemble juste à une histoire de coucheries. Pourquoi les personnages passent-il la pièce presque à poil devant nous ? D'une façon générale, la pièce est aseptisée, aucun sentiment n'est véritablement exprimé, aucune émotions ne nous gagne.

Enfin, alors que dans le livre tout est très bref, tranchant, sans appel... Un tiers de la pièce est consacrée à la torture de Smith, ce qui était absolument inutile et nous a laissé à arrière goût de surenchère ridicule et morbide.

L'instant émotion du spectacle, c'est le comédien Sébastien Jeannerot, victime des attentats du 13 novembre qui se confie au public lors des applaudissements alors qu'on est presque à la date anniversaire. Dommage qu'il ait eu besoin d'un discours pour nous faire passer ses idées, il avait entre les mains le texte parfait d'Orwell pour exprimer tout cela.

Sacrément déçue je suis.

A voir (ou pas!) jusqu'au 22 décembre au Théâtre Ménilmontant, 15 rue du Retrait, Paris 20ème.

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Commentaires
L
Je vais donc garder le bon souvenir de 1984 plutôt que d'aller voir la pièce ...
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