Le couple idéal (enfin) de Angéla Morelli
Editions Harper & Collins, 2018, 269 pages
Clara tient une librairie à Paris, et comme toute libraire, elle galère pour boucler les fins de mois. D'autant plus que son propriétaire a drastiquement augmenté son loyer. Elle vit seule mais a sa petite bande d'amis (objet d'autres tomes de la même série.) L'amour, elle n'y croit plus depuis sa rupture douloureuse avec Gabriel. Elle aime écrire des chroniques sur les réseaux sociaux pour faire un peu de publicité à sa librairie. En particulier, elle chronique tous les livres de l'un de ses auteurs préférés : Craig Anderson. Pourtant il la déçoit, ses derniers opus ont perdu de leur force. Alors quand, un beau matin, il répond à l'un de ses tweets pour lui demander des comptes, ça commence à se compliquer ! Surtout qu'il décide bientôt que Clara est la seule à pouvoir régler son problème de page blanche et qu'il débarque à Paris ! Il la rencontre, ne lui dévoile pas sa véritable identité, et l'intrigue est lancée...
Comme il est déroutant de lire le roman de quelqu'un que l'on a cotoyé... Mais alors que je fouinais dans les romans des rayons de Monop' (la librairie de ma ville a fermé, Craig n'a été d'aucun secours!), je suis tombée dessus et ma curiosité a été la plus forte.
Alors, ce n'est pas un mauvais roman. J'ai trouvé le personnage de Clara plutôt attachant, car posé, discret, tranquille. J'ai également trouvé le personnage de Craig intéressant et crédible. Je pense que j'aurais eu plus de mal avec un autre tome qui traiterait de ses amis plus foufous (à part peut-être Antoine que je trouve très drôle.) L'intrigue... j'ai pensé à Vous avez un message à plus d'une reprise, et l'auteur admet bien à la fin du livre qu'elle a trouvé l'inspiration dans ce film. Mais du coup, cette réécriture m'a dérangée car j'adore ce film et que le concept du livre existait donc déjà et que je n'avais pas besoin d'une nouvelle version. Et puis, le libraire / blogueur et l'écrivain, c'est quand même un peu cliché...
Pour ce qui est du style, Angéla Morelli sait écrire mais j'ai parfois été agacée par le contraste entre la légèreté de l'intrigue et de certaines situations (c'est de la romance, ne l'oublions pas) et les discussions parfois trop érudites des personnages. Je n'aime jamais les listes de références à rallonge...
Et vu que Clara reproche des maladresses à Craig, je suis en droit de relever les maladresses de l'auteur (à mon humble avis bien sûr!) (pis de toutes façons Angéla Morelli ne va pas se googliser et tomber sur cette chronique, c'est pas son genre si j'ai bien compris le livre!) : Non mais qui accepterait de faire un test de grossesse dans les toilettes dégueu d'un Mcdo ? Et pourquoi s'étonner de l'arrivée rapide de Craig en Ecosse en avion, alors qu'il est en fait allé à Londres en voiture et que c'est bien plus long qu'un vol pour l'Ecosse?
Enfin, et là c'est évidemment biaisé car j'ai déjà fréquenté l'auteur... mais j'aurais pu faire une liste du cahier des charge concernant le vocabulaire que j'allais trouver dans le roman : "couiner" , "hyperventiler", "sexytude", "cheveux qui frisent".... (j'en oublie, y'en a d'autre)... tout comme plein d'idées qui apparaissent dans ce roman (et des inspirations que j'ai reconnues) Je ne couine pas, je n'hyperventile pas non plus, c'est peut-être pour ça que.... non rien!
Bref, la romance, c'est quand même pas trop mon truc, hein !
Bonjour, au fait, tu en blogues plus souvent?