"Carmilla" de Joseph Sheridan LE FANU
Carmilla de Joseph Sheridan Le Fanu
Publication : 1871
Editions Marabout (presqu'une première édition, ahaha!), 154 pages
Carmilla est une jeune fille tout à fait irrésistible. Elle provoque une attirance et une fascination sur quiconque l'approche. C'est ce qui va en quelque sorte causer la perte de Laura.
Laura vit seule avec son père au milieu de nulle part. Jeune adolescente, elle est quelque peu désemparée par le manque d'amis dans les environs... Lorsque Carmilla se retrouve à séjourner dans son château, elle croit trouver en elle une très forte amitié. Mais qui est en réalité Carmilla ?
Je ne savais pas qu'avant le Dracula de Bram Stocker il y avait eu d'autres romans britannique sur les vampires! Je croyais que Bram Stocker avait lancé la mode des vampires! Mais voilà que Joseph Sheridan Le Fanu publie son roman vingt-six ans avant le Dracula de Stocker !
Si je me suis à ce point posé la question de savoir qui avait publié avant, c'est que les deux romans se ressemblent beaucoup. Non pas que l'un est une copie de l'autre, mais l'ambiance et la tonalité des deux romans sont les mêmes.
Donc on retrouve ici une version féminine de Dracula dans le personnage de Carmilla, une vampire quelque peu lesbienne... ce qui ne m'a d'ailleurs pas plus étonnée que ça, car dans tous films de vampires qui se respectent, les femmes vampires sont toutes très sensuelles, que ce soit envers les hommes ou les femmes. Mais, à l'époque, j'imagine que ça a pu faire sensation.
Je me souviens d'un cours à la fac sur Bram Stocker (ouais, j'avais des profs rock'n roll moi!!) qui nous avait expliqué tout ce que Dracula pouvait exprimer sur la société, les moeurs et les peurs de l'époque. Déjà, nous avions eu une lecture très "érotique" de Dracula... les piégées sont bien souvent consentants dans les histoires de vampires... c'est ici le cas également. Carmilla subjugue Laura qui se lance de son plein gré dans cette histoire d'amour défendue.
Bref, j'ai beaucoup aimé ce roman, un peu top court quand même ! Et je suis bien étonnée que Joseph Sheridan Le Fanu puisse écrire des romans si différents les uns des autres! (il faut que je continue ma découverte, deux romans c'est pas assez!)
Cryssilda