Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Voyager... Lire...
Publicité
Archives
30 avril 2011

"The Tragical History of Doctor Faustus" de Christopher MARLOWE

challenge_elisabethain_1

Il y a quelques mois, je ne sais plus dans quel ordre, avec Isil, nous décidâmes de lancer le Challenge Élisabéthain (nous espérions trois lecteurs), nous feuilletâmes également le programme du Globe à Londres, à l'affut de Hamlet ou autres (on est pas très difficiles, faut bien l'avouer) quand nous tombâmes sur Le Docteur Faustus de Christopher Marlowe qui sera joué cette année au Globe ! Yipee ! Ni une, ni deux, hop, on lance une lecture commune... Nous espérions... euh deux lectrices... voire trois si on compte celle qui n'a jamais vraiment eu le choix... et nous voici avec une ribambelles de lecteurs-Faustus, ce qui nous rend toute printanières et joyeuses.

marloweThe Tragical History of Doctor Faustus de Christopher Marlowe

Tiré de The Complete Plays de Christopher Marlowe

Editions Penguin Classics

J'ai la chance d'avoir une bibliothèque bien fournie en classiques anglais... rapport au fait que j'étais une étudiante sérieuse, si un prof parlait d'un livre incontournable, je l'achetais. Sans forcément le lire. Du coup, Marlowe tronait sur mes étagères depuis de longues années, au cas où.

La pièce raconte le mythe du Docteur Faust, éminant savant, le cerveau bien plein, et qui pourtant ne gagne que chichement sa vie. Dans un moment de faiblesse, il signe de son sang un pacte avec le Diable (ici c'est par Mephostophilis qu'il est tenté) pour accéder à un royaume de magie et de pouvoirs illimités.

Comme souvent au théâtre, cette pièce est emblématique des croyances et des terreurs de la société. Aussi, c'est un Faustus bien hésitant que l'on retrouve ici, tourmenté par les démons de la moralité... quoi de plus clair que de faire intervenir la bonne et la mauvaise conscience sous forme de personnages à plusieurs reprises dans le récit ? Il y a aussi tous les étudiants et amis de Faustus, eux qui lui vouent une admiration sans borne, et qui pensent qu'il suffit de lui faire un peu la morale pour qu'il renonce à son pacte et que Faustus soit sauvé. Ce texte est bourré de fortes connotations religieuses, forcément, Faustus copinant avec les forces maléfiques, il ne fallait pas trop choquer.

J'ai lu la version de 1616 qui, il faut l'avouer, traine en longueur... les actes III et IV sont un peu lourds et pas très indispensables. Le séjour chez le Pape m'a ennuyée... l'acte IV relève de la farce par contre, et je suis impatiente de voir ce que ça peut donner sur scène.

Enfin, comment ne pas penser à Dr Jeckyll et Mr Hyde en lisant cette pièce? Mêmes thèmes abordés et exprimés différemment.

Je suis contente d'avoir enfin lu ce classique, et puis ça diversifie un peu ma culture élisabéthaine pour une fois.

Les autres vaillants lecteurs : Céline le blog bleu, Emma, Fashion (qui a décidé de nous parler du catch à la place...), IsilIsleene, Lou, Martial, Sabbio, Stéphie, Titine, YueyinThe Bursar.

Reading_Faustus

Publicité
Publicité
Commentaires
E
je suis au contraire ravi que mon compte rendu t ai fait rire car telle était mon intention et attend avec impatience ton billet sur ton Faust à toi
Répondre
C
@ Etienne : Tu m'excuseras j'espère si ton compte-rendu me fait rire ? (j'aurais certaienement moins ri si j'étais allée aux Bouffes du Nord moi aussi.) Je pense avoir été bien inspirée d'avoir zappé cette pièce :)<br /> Rien que pour toi (j'espère que ça en intéressera un peu d'autres quand même), je vais faire un billet de mon Faustus du Globe ce soir ! (merci pour m'en avoir donné la motivation au passage).
Répondre
E
pour dépoussiérer , amalric fait fort meme si au passage on retrouve de très très loin les eléments du mythe.....Donc ici faust est un philosophe à succes déja marié sans bonheur à marguerite (elle devrait etre sa redemption finale , passons ...)avec comme fruit de leur union une enfant autiste ...Inutile de dire que l enfer c est déja pour lui ici bas , il n en peut plus et lorsque sa femme se barre avec connard ce brave méphistopheles lui propose de manière insidieuse ses services , qu as tu à me proposer lui demande t il ? TOUT répond l autre , alors je veux l avenement de la Vérité ,la fin du mensonge et ainsi je permettrais le bonheur de l humanité répond notre faustus ( n oublions pas qu il est un sage désillusonné épris de progrès humain ) .Cest comme si cela etait faitrépond l ange déchu sauf que mephisto lui met tout de suite entre les bras une bimbo aussi vulgaire que bandante (marguerite reliftée en fait )que faust repousse avant de s aviser que cela peut toujours servir ( cest dans le texte ma foi trés comtemporain ...) s ensuit la toute puissance de l homme qui a perdu son ame qui croit gagner le paradis alors qu il se perd sans le savoir dans les boites de nuit et les succès faciles donc mise en scène de la dite perdition un peu laborieuse ..des personnages secondaires dont on ne comprend pas l utilité et des allusions au texte d origine incertaine comme la visite au pape ( normalement négation de la présence du divin et affirmation de la puissance du libre arbitre ) qui se transforme en un feu d artfice ma foi assez réussi théatralement ....2 choses qui m ont plues : amalric faust qui commence à douter de son pacte après avoir assassinée une admiratrice , desesperé , à qui un mephisto ( décevant hélas , choix du metteur en scene un type pas inquieteant du tout , sans la force du maléfice ,le mal est il forcément fascinant ?) répond: tu as tout ce que tu as voulu : tu es maintenant un philosophe de plus grand succes que naguere , tu as tout ,chacun voudrait etre comme toi : l homme qui comprend tout , couvert d argent, d amis ,de femmes , de protecteurs puissants ( on ne peut s empecher de penser à onfray bhl ferry et tutti quanti .. c est un des quelques moments ou la salle a ri ) cela est peu quand on a perdu une ame à laquelle on ne croyais plus et qui commence a vous manquer dans sa virginité s interrogeas faust ..plus les chiens dont on se demande ce qu ils foutent dans le prologue de la pièce , un peu incongrus et qui sont en fait les mollosses gardant les portes de l enfer qui à la fin dévorent le coeur symbolique de faust ,je voulais applaudir à ce moment qui etais le dénouememt pour moi mais timide je n ai pas osé .Le noir s est fait , la troupe est apparue et le public a applaudi sans liesse ( 3 rappels faiblards à paris )le public n a pas compris cette visitation incertaine d un mythhe immemorial qui nous interroge tous; merci quand meme à amalric d avoir essayé .Etienne
Répondre
C
@ Ergino : Oh génial ! Tu nous diras comment c'était, dis ? Le Faustus du Globe était EXCELLENT !
Répondre
E
hello les filles , je me rend ce soir voir la version de faustus par amalric aux bouffes du nord ( trop tard pour le globe ...)histoire de voir si son dépoussierage sera plaisant ....
Répondre
Publicité