"Faustus" de Christopher MARLOWE au Globe
Doctor Faustus par Chistopher Marlowe par Matthew Dunster
Joué au Globe à Londres durant la saison 2011.
Faustus deuxième édition : Deuxième édition parce que voici la version sur scène du texte que j'ai lu il y a quelques mois et parce que je viens de perdre le premier billet que j'avais écrit... Donc, ça risque du coup d'être un billet expéditif car j'ai un peu perdu de m'on entrain là.
Il y a quelques semaines, nous embarquions pour l'Angleterre dans le cadre d'un marathon théâtre élisabethain, c'est à dire : trois jours, trois pièces (et quelques heures de bus.) Easyjet a décidé que j'en manquerais une, mais passons.
Une "salle" comble, un soleil de plomb limite aveuglant (je rappelle que je parle pourtant de Londres au mois de septembre), un décor minimaliste. Et puis tout d'un coup ça commence, Faustus se pose ses questions et l'enfer arrive sur scène : Des couleurs, des flammes, des figures d'os, du tissus qui flotte, et Méphisto qui rode.
Le Globe à son meilleur (qui me ferait presque oublier un Hamlet sautillant dont je vous parlerai peut-être un jour) et une mention spéciale à trois comédiens : Arthur Darvill dans le rôle de Méphisto, Paul Hilton dans le rôle de Faustus et Pearce Quicey dans le rôle de Robin.
Il faut savoir qu'on était à mille lieues de se douter que le rôle de Mephistopheles serait joué par Arthur Darvill (Rory de Doctor Who) lorsque nous avons pris nos places. Un tiers du théâtre était là pour la curiosité de voir Arthur sur scène (une petite jeune a failli faire un scyncope durant la représentation). Dès l'entracte tout le monde s'accordait à reconnaître son talent immense. Sa présence sur scène était inquiétante et étouffante, toujours là à guetter les moindres faits et gestes de Faustus. Bien sûr la mise en scène joue beaucoup, mais on avait vraiment l'impression que Faustus disparaissait de scène pour réapparaitre à un autre endroit de la scène, statique. Évidemment, on s'arrangeait pour nous occuper ailleurs sur scène et pendant ses déplacements mine de rien.
Deuxième mention spéciale pour Paul Hilton donc, un Faustus totalement convainquant, autant quand il se questionne que lorsqu'il se fout de terre et ciel. Sachez que le personnage de Faustus peut même nous faire rire à quelques reprises!
Troisième mention spéciale pour Pearce Quicey dans le rôle de Robin, le personnage le plus amusant de la pièce, très très cynique, il m'a fait rire à chaque apparition, j'adore ! (et j'aime sa voix, voilà.)
Pour ce qui est des mentions spéciales sur la mise en scène : Les sept péchés capitaux sont incroyables, les apparitions de flammes, de personnages venus de l'enfer, les jeux de couleurs et de costumes, la musique, tout est parfait (je veux une mise en scène de Hamlet par Matthew Dunster !!) La fin avec les poupées de l'enfer qui s'emparent de Faustus est excellentes.
Les réserves que j'avais émises sur le texte lors de ma lecture, les longueurs et parfois l'ennui, se sont envolées comme prévu, ce qui prouve bien que le théâtre est avant tout fait pour être vu et non lu.
Enfin, je dédie ce billet à Etienne, mon commentateur désabusé.