Que ta chute soit lente de Peter James
Traduit de l'anglais par Raphaëlle Dedourge
Éditions Pocket, 2012, 575 pages
A Brighton, le commissaire Roy Grace attend impatiemment l'arrivée de son bébé prévue dans quelques semaines... mais avant ça, il doit plancher sur de nombreux dossiers, c'est agité en ce moment à Brighton ! Un corps est retrouvé, démembré, au fin fond d'une fosse dans une grande ferme et on a bien du mal à découvrir ne serait-ce que le nom de la victime. Et puis, la ville est en effervescence, une grosse production hollywoodienne est tournée dans le palais royale de Brighton, la grande star du moment, Gaia Lafayette (sorte de Beyoncé) est là, accompagnée de son fils, de ses groupies et de ses menaces de mort.
J'avais beaucoup aimé Le Crime parfait du même auteur que j'avais lu il y a deux ans pour le mois anglais, l'ambiance y était feutrée et l'humour acéré, je comptais retrouver cette ambiance dans ce nouveau roman. J'ai été assez décontenancée dès les premières pages, Peter James, même si son intrigue se passe à Brighton, nous livre ici un roman très américain !
Il y a tout d'abord l'univers de Gaia, la grande star de la pop et du cinéma et ses fans impulsifs compulsifs qui ne semblent pas vivre dans le même monde que nous. Leur admiration tourne à l'idolatrie, ils s'arranchent les objets de la stars sur ebay... alors bien sûr, quand elle débarque à Brighton, y'a comme des fils qui se touchent et des courts circuits dans leur petite tête ! Anna Galicia, sa plus grande fan, est d'ailleurs tout haut perchée depuis qu'elle sait que son idole est là JUSTE pour lui rendre visite et pour lui déclarer son amour (hum).
Et puis il y a Drayton Wheeler, cancéreux en phase terminale, on lui a volé son scénario, on l'a dénaturé, il n'a plus rien à perdre, il doit saboter le tournage, ils ne feront pas n'importe quoi de son film ! D'ailleurs, ils ne le tourneront pas jusqu'au bout, il y veille !
Bref, c'est un peu le bazar dans la ville balnéaire de Brighton, alors que le maire comptait justement sur ce tournage pour redorer le blason de la ville mis à dure épreuve par les fréquents homicides qui y sont commis.
Un bon polar bien efficace donc, mais j'aurais préféré qu'il soit plus douillet, plus anglais, plus flegmatique, moins star-system.... d'ailleurs ce roman semble avoir déçu plus d'un lecteur de Peter James si j'en crois Goodreads, certains se demandent même comment il a pu écrire un pareil roman qui n'est tellement pas sa pâte... qu'il fasse gaffe, les fans, tout ça....
Petit bémol pour moi, l'histoire de la première femme de Roy, en filigrane, qui tombe comme un cheveux sur la soupe, sans intérêt, pas très crédible et plutôt maladroite à mon goût.
Livre lu dans le cadre de la LC "Meurtre à l'anglaise" du Mois Anglais que j'organise avec my dear Lou.