"The Catcher in the Rye" de J.D. SALINGER

The Catcher in the Rye de J.D. Salinger

Edition Penguin, 192 pages

Publication : 1946

Holden est un jeune homme paumé. Il vient une nouvelle fois de se faire virer de sa fac pour résultats insuffisants. Au lieu d'attendre l'échéance, il part sur un coup de tête une nuit, mais il ne conçoit pas de rentrer chez lui. Il va passer deux jours d'érance dans New York, à s'interroger sur lui, sur la vie, sur les gens, sur la bêtise du monde.

Une fois que l'on a refermé ce livre, on comprend mieux pourquoi il a marqué l'histoire de la littérature. On ne peut pas dire qu'il se passe grand chose dans ce roman, et pourtant il est d'une grande richesse. Holden est un personnage emblématique de la société de consommation moderne, bien plus que ça, son tourment et ses questionnements ont traversé les années et le message reste intact et tellement vrai cinquante ans avant la première publication de ce roman.

Le style est déroutant au premier abord. Le texte est écrit en langage parlé, il y a beaucoup de répétitions et de tics de langue que l'on peut attribuer au personnage. On suit ses pensées et il nous parle comme à un ami, avec les mots qu'il utilise tous les jours. C'est par conséquent un style très simple et qui est le reflet d'un lieu et d'une période donnés. On sent vraiment l'ambiance New Yorkaise à travers le style de Holden, on en est presque à entendre les taxis klaxonner.

Holden n'en est pas pour autant un bênet. C'est quelqu'un d'une grande sensibilité, il recherche d'une compagnie à tout prix, mais tout ce qu'il trouve est bien superficiel. Seule sa petite soeur parvient à lui faire entendre raison. Il est très touchant, on aimerait tellement l'aider un peu !

Parmi le vocabulaire utilisé, on ne peut pas s'empêcher de remarquer l'utilisation incessante du mot "phony" dans ce roman, qui veut dire : faux. Cela résume bien l'impression générale du livre, que tout est du faux-saublant, que les gens jouent un rôle pour que cela se passe bien dans la société, qu'il n'y a rien de vrai, rien de stable ou de certain car chacun agit et rentre dans le moule en fonction du but à atteindre.

Ce livre est par conséquent une grande interrogation sur l'humanité et sur le sens de la vie.

J'ai adoré lire ce roman, autant pour le style, que pour le personnage de Holden, mon livre est surligné à de nombreux endroits tellement le roman m'a parlé. Un chef d'oeuvre sans aucun doute.

A noter que le titre du roman vient d'un poème de Robert Burns... ;)

Livre lu dans le cadre d'une lecture commune avec Neph... **Fleur** et Bettina nous ont accompagnées.

Retrouvez également le billet d'Ofelia dont le ressenti se rapproche beaucoup du mien.

5/5 Yipeee !

1/10 (Challenge VO English)

5/15

Comments

[Cryssilda]

@ Titine : Oui un très bon roman qui sent l'Amérique.

@ Virginie : Il en a écrit beaucoup d'autres?

@ Karine :) et Maudapl : Le style et l'atmosphère sont particuliers, je comprends que l'on puisse ne pas accrocher....

@ LN : De toutes façons il faudra le lire un jour, ça fait partie des incontournables :-)

[LN]

C'est vrai que cela fait parti des grands classiques à lire. ça fait un moment que j'hésite à le lire mais ton commentaire m'a donné envie de me lancer :-)

[maudapl]

Oh la la... Moi je n'ai pas du tout accroché, mais pas du tout. Même pas pu le finir. J'ai trouvé Holden insupportable. Une véritable tête à claques... Peut-être suis-je passée à côté ??!!!

[Karine :)]

J'avais beaucoup moins accroché que toi... faudrait que je le relise, en fait, j'ai l'impression d'être passée à côté de quelque chose!

[Virginie]

C'est mon premier Salinger et le meilleur de ce que j'ai lu. J'adore Holden. Je me suis beaucoup attaché à lui