"La petite fille qui aimait trop les allumettes" de Gaétan SOUCY
La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy
Editions Boréal
- Québec -
L'histoire : Deux "enfants" se trouvent obligés d'affronter le monde pour la première fois suite à la mort de leur père. Le récit commence au moment même où le père meurt, et nous découvrons, tous comme les personnages, un monde hors du commun...
Que dire de ce livre à part que c'est une merveille ?
J'ai adoré ce livre, je l'ai dévoré de bout en bout.
J'ai aimé le langage, les jeux avec les mots, les jeux avec les situations... J'ai beaucoup ri au début du texte mais plus ça allait et plus le ton devenait grave (même si les mots sont toujours en train de faire des galipettes). J'ai beaucoup aimé le fait de découvrir l'histoire page après page, sans jamais pouvoir prévoir la suite des évènements. Tout ce que l'on doit accepter de faire, c'est se laisser raconter cette histoire, se laisser bercer par la poésie (poésie très originale d'ailleurs) qui malmène les expressions, les écrivains, les philosophes... on mélange tout et on s'invente un nouveau langage, guidé par des personnages candides qui découvrent qu'il y a un autre monde ailleurs...
C'est une vraie réflexion sur le langage : notre monde c'est les mots. Le seul moyen d'arriver à apprivoiser le monde, c'est d 'apprivoiser le langage. Ce livre est comme une fleur, le langage conventionnel est un bouton, et la fleur qui éclore est un bouquet de poésie.
Ce livre me fait immanquablement penser au Bruit et la fureur de William Faulkner, tous deux des chefs d'oeuvre.
Cryssilda