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25 mai 2012

En chemin vers la comédie du livre, à la rencontre de Stuart Neville...

Sur vous suivez cet humble blog, peut-être vous souvenez-vous de Les fantômes de Belfast de Stuart Neville, roman dont je vous ai parlé il y a quelques mois.

Stuart Neville est un jeune auteur nord-irlandais, trois romans sont déjà nés de sa plume : Les fantômes de Belfast (2009 pour le texte original, sorti chez nous en 2011), Collusion (2011), suite du premier roman mais pas encore traduit et enfin le dernier paru Stolen Souls (2011).

Au vu du succès du premier opus Les fantômes de Belfast, j'entends par-ci par-là que son public attend avec impatience l'arrivée de Collusion en français ! (qui sera également oublié chez Rivages)

Les fantômes de Belfast, extrait de ce que j'ai pu en dire..

"Un livre que je conseille à tous ceux qui s'intéressent à l'Irlande, même ceux qui n'y connaissent trop rien, et qui justement veulent comprendre sans avoir à lire un livre d'histoire. C'est un roman très fort qui vous hantera pendant des jours, même après l'avoir terminé."

Neville_Stuart_190x190

Comme je ne pouvais pas être présente à la Comédie du livre, j'ai arpenté les sillons du net à la recherche de Stuart Neville, il a bien voulu répondre à quelques questions..

Je n'ai pas pu trouver beaucoup d'informations sur vous sur internet... alors pourriez-vous nous dire comment et pourquoi vous vous êtes mis à l'écriture ?

Je voulais écrire depuis l'enfance, et j'ai fait beaucoup d'essais au cours des années. Mais il y a cinq and, j'ai réalisé qu'il fallait que je m'y mette sérieusement si je voulais vraiment arriver à quelque chose.

Les fantômes de Belfast aborde le problème des troubles en Irlande à travers le regard d'un membre de l'IRA. Pourquoi avoir choisi cet angle ?

A aucun moment le livre ne précise de quelle organisation fait partie Gerry Fegan, mais en effet, c'est très certainement un républicain. C'est l'histoire elle-même qui a décidé ce point de vue, au moment où elle m'est arrivé. Il y a également le fait que les républicains étaient les plus actifs d'un point de vue politique, alors ça ne pouvait fonctionner que si Fegan faisait partie de ce groupe.

Votre roman ressemble à une réconciliation entre les deux camps (partons du principe qu'il n'y avait que deux camps pour simplifier les choses!), les victimes de l'IRA et les activistes... Avez-vous cette impression que c'est cette tendance qui ressort en ce moment en Irlande du Nord ? Pensez-vous que les gens ont envie d'oublier tout ce qui s'est passé pour repartir sur de nouvelles bases où est-ce que la rancoeur est encore bien présente dans la vie de tous les jours ?

La rancoeur est encore bien présente. Je ne pense pas qu'une réconciliation sera jamais possible entre les victimes et les agresseurs, qu'ils soient républicains ou loyalistes. La meilleure chose que nous pouvons espérer, c'est que la haine s'évanouira petit à petit avec le temps.

Les écivains britanniques sont les invités d'honneur de cette nouvelle édition de la Comédie du Livre, y a t-il des auteurs que vous admirez particulièrement parmi ceux qui seront présents ? Quels sont pour vous les livres incontournables de la littérature britanniques que vous avez pu rencontrer dans votre vie de lecteur ?

Je vais faire une rencontre avec Robert McLiam Wilson, son roman Eureka Street est un bon reflet de Belfast au moment des troubles, comme peu de livre peuvent l'être parmi tous ceux qui ont pu être écrits sur le sujet.

Mon écrivain britannique préféré est l'auteur de romans policiers Ted Lewis qui a écrit Get Carter. Il nous a malheureusement quitté dans les années 1980, et son oeuvre reste encore très sous-estimée.

Dernière question... pour la fofolle qui apprend le gaélique, ici à Paris... Parlez-vous irlandais ? Pensez-vous que la langue soit un élément important de l'identité irlandaise ?

Je ne parle pas irlandais. Peu de gens de ma communauté - Protestants de l'Irlande du Nord - le parle. Malheureusemet, le sort de l'irlandais et le Scots d'Ulster est devenu très politisé et sont utilisés comme des moyens de gagner du terrain ou des votes que comme réel moyen de communication.

Je remercie Stuart Neville pour sa gentillesse et je lui souhaite une inoubliable Comédie du livre !

com_die_du_livre

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Commentaires
T
Merci pour cette première interview, il ne me reste plus qu'à lire le livre...
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M
C'est un coup à relire le roman !! ;-)...<br /> <br /> Et je trouve que de toute façon, il y avait des indices (ne serait-ce que le nom de famille des personnages, parfois. "Fegan", par exemple, ça ne sonne pas communauté "protestante", - je mets des guillemets parce que ce n'est tellement pas une question de religion tout le conflit nord-irlandais). <br /> <br /> <br /> <br /> J'avais aussi remarqué que Sutart Neville, dans les infos que l'on trouve sur le net, ne dit jamais à quelle communauté il appartient. Une manière de rester dans la "neutralité",j'imagine, et de voir l'avenir autrement qu'en 2 camps.
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C
@ Maeve : Ah oui ? Tu vois j'avais pas vérifié (faut dire que j'ai prêté le livre) mais oui, dans mon souvenir c'était évident de toutes façons... mais effectivement, peut-être que ce n'est pas clairement dit dans le texte...<br /> <br /> <br /> <br /> Et oui, la règle : Ne JAMAIS lire les 4ème pages de couv' ;)
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M
Bravo pour cette interview !<br /> <br /> <br /> <br /> Par contre, une chose me frappe : Stuart Neville dit, qu'à aucun moment le livre ne précise à quelle organisation Gerry Fegan appartient, mais dans l'édition française du roman, la 4e de couverture le précise d'emblée : "Depuis qu'il est sorti de prison, Gerry Fegan ex-tueur de l'IRA, est devenu dépressif et alcoolique." (comme quoi il ne faut jamais lire les 4e de couverture, surtout celle des livres traduits!) :-). Malgré cela, de toute façon, on devine.
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