"Le braconnier du lac perdu" de Peter MAY
Le braconnier du lac perdu de Peter May
Editions du Rouergue, 2012, 312 pages
Nous retrouvons Fin McLeod sur son île natale de Lewis. Il est tout nouvellement engagé comme garde forestier, maritime et lochitime. Il doit éloigner les braconniers et surtout faire entendre raison à son ami d'enfance Whistler qui ne compte pas cesser de prélever ce dont il a besoin dans la nature. Alors qu'ils passent une nuit glaciale et humide au bord d'un loch, il découvre à leur réveille la carcasse d'un hélicoptère au milieu du lac, avec un corps à l'intérieur. A priori une rock star celtique de leur connaissance à tous deux, disparue il y a de longues années maintenant.
Vous l'aurez compris, nous voici dans le troisième tome de la trilogie écossaise de Peter May dont les deux premiers étaient L'île des chasseurs d'oiseaux et L'homme de Lewis. Il est encore question de mort étrange dans l'entourage de Fin (bon la coïncidence est trop grande encore une fois, comme je le précisais déjà dans mon billet sur L'homme de Lewis), ce qui est aussi un nouveau prestexte pour se plonger dans son passé. Cette fois, nous racontant comme il fut chargé de conduire le camion d'un groupe de musique celtique (tous originaires de Lewis), avec toutes les rivalités, les embrouilles et les fâcheries quotidiennes qui sont leur lot. Le groupe connaît un succès fulgurant, stoppé de façon inattendue par la disparition tragique de l'un de ses membres emblématiques.
C'est de la fiction, d'accord. Mais il y a quand même une détail qui me turlupine (en dehors du fait que Fin porte la poisse à son entourage, ils tombent comme des mouches autour de lui depuis le début de la trilogie!)... comment se fait-il qu'il ne soit pas fait allusion plus que ça à Whistler, qui semble être un personnage clef de la vie de Fin quand même, dans les autres tomes ? Oui c'est de la fiction, oui je pense que l'auteur a pensé à la trame de chaque nouveau roman au fur et à mesure (pas comme Murakami qui avait son histoire en tête et qui s'est dit au passage : Oh, je vais faire une trilogie et prendre mes lecteurs pour des c*** ! Moi je vous le dis, rien que pour ça, il ne méritait pas le Prix Nobel, d'ailleurs il ne l'a pas eu.)
Donc, c'est une bonne histoire, comme chaque tome de la trilogie. Et si je n'aimais pas chipoter (ou encore chercher le nuage de "puces"..... Monsieur le traducteur, en Ecosse ce sont des nuages de midges !!! Des moucherons piqueurs, quoi!) , le paragraphe précédent n'existerait pas ! J'ai retrouvé avec plaisir l'ambiance sombre, humide, venteuse, montagneuse, locheuse et maritime de Lewis, le genre d'île où je me sens bien (peut-être ne le saviez-vous pas encore?). L'histoire est bien menée, l'enquête est bonne et ce fut encore une fois un bonheur de lecture.
Fin de la trilogie ? J'aime à croire que la fin est assez ouverte et y déceler un petit espoir qu'un jour, nous retrouverons cette communauté de Lewis.