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2 mai 2016

"Les jonquilles de Green Park" de Jérôme ATTAL

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Les jonquilles de Green Park de Jérôme Attal

Éditions Robert Laffont, 2016, 213 pages

Tommy est un jeune garçon qui vit à Londres en 1940. Il habite avec sa mère qui travaille dans une usine d'ampoules et son père, un véritable savant fou, ainsi que sa grande soeur Jenny. C'est la guerre et les bombes tombent sur Londres. La vie de la famille de Tommy est rythmée par les sirènes, signal qu'il faut se mettre aux abris. Mais qu'importe, Tommy va vivre son enfance à fond sur ce terrain de jeu géant, va comploter avec ses copains et même tomber amoureux ! Mais malgré son insouciance d'enfant, la guerre se rappellera à lui bien plus souvent que nécessaire.

Je me sens encore assez novice dans la lecture des romans de Jérôme Attal car ce n'est que le deuxième livre que je lis de l'auteur. Même si j'avais aimé son précédent, Aide-moi si tu peux, je l'avais abordé comme une grande farce, une parodie de roman policier avec de nombreux rappels aux années de notre enfance. Un roman agréable à lire, amusant, mais qui ne reste pas très présent une fois le livre fermé.

Je m'attendais alors à un livre du même genre... et il en a été bien différemment entre moi et Les jonquilles de Green Park cette fois ! Je suis tout d'abord toujours très sensible aux romans qui se passent en temps de guerre, et plus encore quand cela concerne le deuxième conflit mondial. Et puis, ce roman se passe à Londres, autre point positif pour moi dès le départ. J'aime également beaucoup les récits d'enfants. Ici, c'est le jeune Tommy qui nous raconte son blitz londonien avec toute la candeur et l'insouciance dont seuls sont capables les enfants pendant la guerre. Bien sûr il se rend compte que les bombes tombent mais il ne semble les compter qu'à mesure que ses amis disparaissent à la campagne ou ailleurs.

Le roman laisse alors beaucoup de place à la magie et à la beauté malgré le contexte affreux. Il y a en particulier une soirée de Noël burlesque et féerique dans le sous-sol d'un vieux Lord tordu, et puis le père de Tommy, personnage sympathique et fou qui va arroser sa famille de fantaisie. Tommy vit dans son petit monde, entourés de ses comics et de super-héros, dont le père va d'ailleurs s'inspirer créer (du moins y penser) à grosse machine pour sauver tous les enfants de Londres (hahaha!). Dans le monde des super héros, tout est tellement simple ! D'ailleurs Tommy sera un grand romancier plus tard, il le sait !

La vois enfantine de Tommy permet à Jérôme Attal d'exprimer son histoire tout en images, en poésie. L'auteur avoue aimer imaginer des phrases que les lecteurs relèveront et garderons précieusement... c'est un pari réussi dans ce roman !

Un extrait que j'ai particulièrement aimé : "Maman affirme que même si demain à cause de Jerries il arrive qu'on n'ait plus de confiture à poser sur la table pour le petit déjeuner, et bien, on se fera pas pour autant des tartines de néant, mais on tartinera nos toasts avec le souvenir de la confiture ou, mieux encore, avec la promesse de son retour." (p.58)

Un très beau moment de lecture donc, et un très joli livre sur la guerre et sur la magie l'enfance.

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Commentaires
F
Ton billet est convaincant !
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N
Je ne connais toujours pas cet auteur, d'ailleurs, je me demande bien par quel titre commencer pour partir à sa découverte...
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K
J'en ai lu trois de l'auteur, j'aimerais continuer. Bah j'attendrai la bibli ou les poches;..
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