Agnes Grey de Anne Brontë
Kindle Éditions, 1847, 400 pages
Agnes vit avec sa famille, ses parents et sa soeur, dans le presbytère d'une petite ville. Elle se sent inutile et décide d'aider sa famille en se proposant comme gouvernante. D'autant plus que sa famille ne roule pas sur l'or et doit compter la moindre dépense. Elle commence sa carrière dans la famille Bloomfield et découvre que l'emploi de gouvernante n'est pas de tout repos ! Elle se laisse dépasser par les enfants dont elle doit s'occuper, progéniture pourrie gâtée par ses parents, encouragés à devenir des démons par leur famille (ils aiment à torturer les animaux, ce qui brise le coeur de la jeune Agnes.) C'est le bazar pendant les études, les enfants n'apprennent rien, Agnes est remerciée au bout de quelques mois. Elle fille alors s'occuper de la famille Murray, les enfants sont plus âgés ou sont bien vite envoyés au collège. Elle se plaît un peu plus dans cette famille mais les deux jeunes dames de la maison sont de véritables garces, s'amusant à manipuler les jeunes hommes alentour, juste pour égayer un peu leur quotidien. Agnes n'a que quelques années de plus que les deux jeunes femmes, ce qui va créer de sacrées rivalités entre elles.
Je me réjouissais de lire ce roman mais je me suis encore une fois beaucoup ennuyée (deux mauvaises pioches à la suite, d'autant plus quand on n'a pas le temps de lire beaucoup, c'est rude!). J'ai maintenant lu au moins un roman de chaque soeur Brontë mais force est de constater que la seule qui parvient réellement à m'embarquer est Emily.
Ce roman a un petit air de Jane Austen, et pour moi, c'est pas vraiment vraiment un compliment. Agnes Grey est un roman bien bavard (oui, je n'aime pas les romans bavards!). En première partie du livre, je me suis énervée à la suivre dans ses déboires avec les enfants qui n'était pas loin de me rappeler les problèmes que l'on peut rencontrer au collège. Mais la pauvre n'est pas totalement responsable de ses difficultés. Anne Brontë a elle aussi été gouvernante et elle pointe ici, du doigt, la bêtise des parents bourgeois à élever leurs enfants dans un cocon et à leur passer leur moindre de caprices. Alors, forcément, c'est loin d'être simple pour Agnes.
Lorsque Agnes arrive chez les Murray, c'est le côté bavardages entre filles à la Jane Austen qui m'a fortement agacée. Les jeunes filles dragouillent, séduisent, se créent des intrigues, et moi, ce genre d'histoires, ça m'ennuie.
Et puis, le roman est écrit sous forme de journal de la jeune Agnes, et ce côté journal la plonge bien trop souvent dans l'introspection et l'apitoiement... cela aussi m'a dérangée.
Bref, à chaque fois que j'ouvre un roman des soeurs Brontë, j'espère retrouver l'enchantement de Les hauts de Hurlevent et ça n'a encore malheureusement pas été le cas ici.
Livre lu dans le cadre du Mois Anglais 2017 que j'organise avec ma copine Lou durant tout le mois de Juin !
Vous pouvez retrouver le récaptilatif des billets de nos participants ICI.
Voici également le treizième livre de l'année sorti de ma vieille PAL pour le Challenge "Objectif PAL" d'Antignone.