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22 mars 2018

"Ric-Rac" d'Arnaud LE GUILCHER

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Ric-Rac d'Arnaud Le Guilcher

Editions Pocket, 2015, 249 pages

Jeanyf vit avec son père Pierryf dans le coin paumé de La Soule, quelque part en France. Pierryf a récemment perdu sa mère d'une longue maladie alors il court, court, court, des kilomètres à travers la forêt, pour se vider la tête. Son père, lui, décide de se "soigner" en transformant leur maison en "Palais à Yvette" (vous comprendrez que Yvette est la mère de Jeanyf et l'épouse de Pierryf.) Jeanyf a quatorze ans et il rêve de devenir joueur de foot... le problème, il ne grandit plus depuis la mort de sa mère. Trop petit, il risque de se faire virer de sa formation. Entre autres personnages farfelus dans le roman, il y a Jackyf, son oncle, herboriste douteux et son mystique cousin de Soubiron, une puanteur ambulante qui a vu la vierge.

Voici posée l'ambiance un peu loufoque de Ric-Rac, c'était d'ailleurs dans cet espoir que j'avais ouvert ce livre, vu qu'en ce moment, côté lecture, c'est le calme pratiquement plat. Chose promise, chose due, je me suis alors beaucoup amusée car des personnages loufoques se mettent par définition dans des situations loufoques (faut dire que c'est la norme dans ce village perdu que ni la guerre, ni la libération n'ont remarqué!) Alors imaginez un peu lorsqu'un qu'un club SM prend possession d'un manoir du coin!

Par contre, je ne m'attendais pas du tout à lire un livre sur le deuil, le deuil d'une mère (oui, je ne lis pas les quatrièmes pages de couverture) sinon je ne l'aurais certainement pas ouvert maintenant. Mais oui, c'est un livre sur le deuil, sur comment on essaie de gérer le vide qui s'empare de nous à la perte d'une maman. Et forcément ça me parle, et forcément ça me chamboule. Jeanyf court, mois je marche, je fais du sport, je ne m'arrête plus (ceux qui me connaissent savent que ce n'était pas dans mes habitudes.) Pierryf se fait un tatouage de sa femme sur le coeur, tout seul, haha ! Scène mémorable du livre! Et j'ai un tatouage récent en mémoire de ma mère (ma façon à moi de rendre la douleur physique, certainement.) Bref, quand on père sa mère, son épouse, on déraille et on essaie de garder la tête au-dessus de l'eau. C'est mon cas et c'est le cas des personnages de ce roman.

Et ce roman, avec son petit air de comique, remue des choses, fait réfléchir... à la suite pour nos disparus, à la suite pour nous... et ça chamboule. 

Et, c'est certainement, juste un réconfort que je m'invente mais je m'en fous... quand mon oncle est parti, j'avais vraiment l'impression que mon oncle me mettait des livres sous les yeux parmi toute sa bibliothèque dont j'avais héritée, pour me réconforter. Là, j'ai l'impression que c'est ma mère qui m'a fait choisir là, au hasard, ce livre que j'ai acheté depuis plus d'un an...

Si mon blog vous plombe, désolée, vous n'êtes pas obligés de le lire :)

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Commentaires
F
C'est courageux de ta part, au contraire, d'en parler ici... Très beau témoignage, touchant et vrai. Un livre coloré qui te semblait destiné :-) A bientôt, Cryssilda!
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L
Le pouvoir merveilleux des livres <3 <br /> <br /> J'espère que tu dénicheras encore, mue par quelque mystère, encore bien de beaux livres pour jalonner ton chemin. <br /> <br /> Bises douces !
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