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23 avril 2012

"Anna Karénine" de Léon TOLSTOÏ

Anna-karenineAnna Karénine de Léon Tolstoï

Éditions Folio Classique, 909 pages (si on lit l'intro, les notes, tout ! Ce qui n'est pas mon cas), texte original de 1877.

La bonne société russe regorge d'intrigues amoureuses, de rencontres fortuites, ou pas, entre les bonnes familles dans les salons où il fait bon genre de se montrer. Kitty en pince pour Vronski, qui lui ne pense qu'à s'amuser et à profiter de sa prime jeunesse de charmeur irrésistible. Lévine, lui, en pince sévère pour Kitty qui le snobe, - moi je suis une princesse, je te regarde de haut si je veux et je vais d'abord voir autour de moi ce qui se présente, et après on verra mon cher ! - Mais, les dames distinguées et convenablement mariées se rendent aussi au bal, juste comme ça, pour se faire voir et papoter du dernier concert en vogue. Et là, la pagaille commence, Vronski tombe raide dingue d'Anna, oublie Kitty, qui a déjà refusé d'épouser Lévine et tout le monde est bien triste... Sauf Anna et Vronski qui vont vivre la passion amoureuse de leur vie ! Le mariage ? Tssss... les enfants ? Ben tss itou. L'amour, le vrai, celui qu'on ne peut pas arrêter va s'emparer des deux amants ! C'est la pagaille, je le répète, c'est bon, on a matière à 800 pages délicieuses.

J'ai abordé mon troisième livre de Tolstoï comme les deux premiers un challenge car Anna Karénine fait partie des romans qui font peur ! Et quand on a autour des nous des gens qui vous le vendent assez mal, hé bien, ça donne encore plus envie de le découvrir et de combler cette grosse lacune de n'avoir encore jamais lu ce roman magistral de la littérature russe (oui attendez vous à une surenchère, non pas de gros mots, mais de grands mots dans les lignes à venir). Il faut dire, qu'après m'être tapé avec délice un roman de 1243 pages (et non, un an après, je n'ai toujours pas oublié le nombre de pages) sur les guerres Napoléoniennes, plus rien de cet auteur ne peut me faire bien peur. Surtout, que je ne vous l'ai peut-être pas encore dit, j'aime Tolstoï ! J'aime son style, sa douceur, son cynisme, son humour, ses personnages délirants (oui après Pierre, je découvre un Stépane qui fait tout mon divertissement ! Lévine aussi dans son genre décalé est des plus amusants - comment oublier la naissance de son fils ? Jamais, je crois, je ne m'en remettrai !)

Mais au-delà du style, j'ai aimé les thèmes abordés dans ce roman qui est d'un féminisme déroutant pour l'époque. Le thème latent du roman, c'est le mariage. Qu'est-ce que le mariage ? Qu'est-ce que l'amour ? Est-ce que les deux sont compatibles ? Comment agir pour que l'amour ne refroidisse pas ? Et les enfants, pourquoi en avoir ? Voici les méandres dans lesquels vont se perdre tour à tour tous les personnages de ce beau roman. Et au milieu de tout cela, la bonne société hypocrite va juger, isoler et enfermer les personnages dans leur passion parce qu'une formalité manque au registre. Dans ce roman il nous semble que le comble du comble, c'est de coucher avec l'homme qu'on aime et de ne pas le cacher ! Parce qu'en Russie, on fait des enfants, mais jamais jamais n'interviennent les pulsions primaires de l'homme... non non non, en Russie, on sait se tenir ! (bizarrement, les victoriens envisageait la sexualité de la même façon!)

C'en est alors pas fini entre Léon et moi, car voici encore une roman que j'ai lu avec très grand plaisir, d'une grande richesse, d'un très bon style avec des personnages romanesques à souhait... alors je vous donne rendez-vous l'hiver prochain pour ma prochaine lecture annuelle d'un pavé du grand Léon (on dirait qu'une routine s'installe!)

Enfin, il ne faut pas l'oublier, ce roman a fait partie d'une lecture commune que j'ai lancée (ahem) et pour laquelle je suis très en retard, ayant vécu quelques perturbations ces derniers mois (encore une fois, je vous présente toutes mes excuses, il est vrai que ça ne fait pas très très sérieux de ma part!)

Je remercie toutes les lectrices qui ont joué le jeu (et dans les temps, elles!) et je vous invite à lire leur billet : Yueyin, Titine (qui a un peu triché, mais on lui pardonne!), Hébelit, Valériane, Fleur, Nadael, Nathalie, Manu... (merci de me signaler si j'ai oublié quelqu'un, si c'est le cas, je m'en excuse d'avance!). Il restera Vounelles et Lamalie, qui l'ont terminé bien avant moi, mais qui sont flémardes de blog :-)

Bravo à toutes ! 

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Commentaires
F
C'est ce Tolstoï là moi qui me titille, ... effectivement ça fait peur :-)
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C
Cela fait un moment que j'essaie de le lire il va vraiment falloir que je m'y colle
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J
La magie d'un roman c'est qu'en lisant la même histoire, en ayant le même amour pour un auteur, on ne retire pas nécessairement les mêmes choses d'une lecture.<br /> <br /> C'est pourquoi je navigue sur les blogs littéraires et pourquoi j'ai aimé lire votre article.<br /> <br /> Merci pour vos impressions de lecture !<br /> <br /> <br /> <br /> Si vous voulez les miennes, vous savez où cliquer ;)
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C
@ Tiphanie : Oui quand on en a encore jamais ouvert, ça fait peur... mais finalement ça s'est toujours bien passé avec moi :D<br /> <br /> <br /> <br /> @ Enigma : Il y a beaucoup de pages, certes, mais ça se lit tout seul, bizarrement !<br /> <br /> <br /> <br /> @ Charlotte : Il faut te plonger dedans maintenant :)
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C
Je l'ai dans ma PAL et je suis ravie de ce billet
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